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La Guinée en chiffres et lettres

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Situation géographique : Latitude Nord 7°30′ et 12°30′   Longitude Ouest : 8° et 15°
Capitale : Conakry
Superficie (km²) : 245.857
Population (habitants; RGPH3; du 1er Mars au 2 Avril 2014) :10.523.261
Limitrophes/Frontières: Guinée-Bissau; Sénégal; Mali; Côte d’Ivoire; Sierra Léone; Libéria; Océan Atlantique
Découpage Administratif: La Guinée est constituée de 8 régions administratives; 4 régions naturelles;  33 préfectures; 5 communes urbaines dans la capitale Conakry.
Indicateurs Récents
Indice des Prix Décembre 2016 (base 100 = 2002)
IHPC Décembre 2016  840,1
Commerce Extérieur (Milliards GNF) –   Année 2012
Importations 21 027,59
Exportations 11 217,82
Monnaie et Crédit    (Milliards GNF) – Août 2015
Avoirs Extérieurs Nets 1 747,1
Crédits à l’Etat 9 434,8
Autres indicateurs 2015
Effectif civil moyen de la Fonction Publique (Fin Août 2015) 96 225
Taux d’inflation (Décembre 2016) 8,7%
PNB/hbts (en USD) 548,2
PIB/hbts (en USD) 582,0
Effectif de la Population 10 523 261 (RGPH3, du 1er Mars au 2 Avril 2014)
Indice synthétique de fécondité 5,1 (Année 2012)
Taux brut de natalité 34,0 °/oo
Taux brut de mortalité 12,0 °/oo
Espérance de vie à la naissance 56 ans
Transition Démographique La Guinée entame la 2ème phase de la transition démographique. Le pays est caractérisé par un modèle de transition démographique lent.
Nom complet République de Guinée
Nom propre République de Guinée
Continent Afrique
Sous-continent Afrique Sub-Saharienne
Population (palmarès : 84e) 10 909 896 habitants (2017)
Croissance démographique 1,210 % / an
Superficie 245 857 km²
Densité 44,37 habitants / km²
PIB (palmarès : 153e) 6,699 milliards $USD (2015)
PIB/habitant (palmarès) 531 $USD (2015)
Croissance du PIB 0,10 % / an (2015)
Espérance de vie (palmarès) 58,73 ans (2014)
Taux de natalité 36,87 ‰ (2014)
Indice de fécondité 5,01 enfants / femme (2014)
Taux de mortalité (palmarès) 9,94 ‰ (2014)
Taux de mortalité infantile (palmarès) 61,00 ‰ (2015)
Taux d’alphabétisation 45,25 % (2015)
Langues officielles Français
Monnaie Franc guinéen (GNF)
IDH (palmarès : 185e) 0,414 / 1 (2015)
IPE 44,40 (2010)
Nature de l’État République
Chef de l’État Président Alpha Condé
Fête nationale 2 octobre (république de 1958)
Codes ISO GN, GIN
Gentilé Guinéenne, Guinéen
Touristes (palmarès) 35 000 personnes (2015)

Guinée – petite

Un pays plein de ressources inexploitées

La Guinée est un pays d’Afrique de l’Ouest, souvent appelé le château d’eau de l’Afrique de l’Ouest. Elle est entourée de la Guinée-Bissau, du Sénégal, du Mali, de la Côte d’Ivoire, du Libéria, de la Sierra Leone et de l’océan Atlantique.

Mont Limba, Guinée
Mont Limba, Guinée.

Les forêts, le fleuve Niger, les campagnes sont des éléments qui favorisent le pays, notamment par rapport à ses voisins, le Sénégal et le Mali, souvent en proie à des difficultés climatiques affectant les récoltes, telles que la sécheresse ou les nuages de criquets. Cependant, des dizaines d’années de mauvaise gestion ont fait de la Guinée un pays qui reste largement sous-exploité, malgré les besoins d’une population qui augmente de manière rapide.

Regorgeant de ressources minières, la Guinée est le premier exportateur mondial de bauxite, qui sert à fabriquer de l’aluminium, et est un important producteur d’or, de diamants, de fer et de nickel.

Conakry, capitale de la Guinée
Conakry, capitale de la Guinée. Photo : Joelguinea, Wikipédia.

Les campagnes envoient un grand nombre de personnes s’entasser dans les villes, principalement la capitale Conakry, qui est aujourd’hui peuplée de plus de 2,3 millions d’habitants, soit + 100 % en 10 ans seulement !
Les militaires ont ces dernières années durement réprimé les mouvements de rébellion du sud-est du pays, la région des forêts, et les populations locales en ont grandement souffert.

Selon Transparency International, la Guinée est perçue comme l’un des pays les plus corrompus du monde. Tant que les autorités ne s’attaqueront pas très sérieusement à ce problème, le développement et les progrès que le pays serait en mesure d’accomplir, très attendus par la population, ne pourra se faire.

Source/ Guinee Populationdata.net

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*- Les réserves totales de diamant en Guinée sont estimées entre 25 et 30 millions de carats. Cependant cette situation est loin d’être exhaustive car les les kimberlites ne sont pas totalement inventoriés et évalués.

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*- Les réserves de nickel en Guinée sont estimées à 185.000 tonnes.
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*- Depuis 1981, les Monts Nimba sont considérés par l’Unesco comme Patrimoine Naturel Mondial à cause de leur qualité spécifique de réserve de biosphère. Mais la déforestation menace
et la faune et la flore. Si en 1936, la température moyenne annuelle y était de 18 C, en 1996, elle était de 20,9 C. A ce rythme, elle pourrait passer à 69 C, si rien n’est fait dans les 60 prochaines années.

A la lumière des recherches archéologiques effectuées jusqu’ici et sur la base des sources écrites, des relations orales de la tradition populaire et des données comparatives fournies par les études ethnologiques, je me crois fondé de procéder à une reconstruction concise de l’histoire de Niani au cours des longs siècles de son existence. 

Les investigations archéologiques qui ont prouvé qu’une population s’occupant de de la culture des champs ou d’élevage commence a s’établir dans ces parages à partir du VIe siècle en fondant des habitats plus ou moins denses. Elle vivait dans des villages situés le long de la rivière Sankarani et sur les pentes de collines, en occupant même des grottes…

Des le debut de l’habitat médiéval des traces multiples attestent la présence de la fonte et le travail du fer, donc une industrie à signification fondamentale pour le développement de la région en général et de la capitale en particulier.

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* Dans le Mandé, les chasseurs jouissaient de l’estime générale; tout d abord parce qu’ils approvisionnaient leur village en produits agricoles et ensuite parce qu’ils les protégeaient contre les envahisseurs d’ou qu’ils viennent. Ils constituaient l’unique force armée disciplinée et familiarisée avec les combats et les dangers. Parfaitement organisés en associations de chasseurs (donso-ton ou donso do )qui existent encore de nos jours.Ils connaissent les lois de la nature et de la brousse.
D’après une vieille légende, la dynastie des Keita tirerait son origine du clan des chasseurs. L’on se souviendra que c’est grace au soutien de cette force armée que SOUNDJATA parvint à vaincre SOUMAORO KANTE LE ROI des SOSSO. Et pour tout parachever l’on avait aussi surnommé Soundiata …SIMBON ou le Maître de chasseurs, ou plus véritablement, le Roi des chasseurs.

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* – Le masque le plus connu de Guinee est le Nimba des Bagas.
Dans la cosmogonie Baga de Boffa et Boke, pour benificier des largesses des genies, les hommes ont besoin d intermediaires comme NDEUMBA que l’altération linguistique a transforme en NIMBA.
C’est la deesse de la fecondite dont les sorties solennelles correspondent aux campagnes de récolte, à la mort d’un patriarche, aux cérémonies de mariage de jeunes filles chastes.
A ne pas confondre avec le mont Nimba, en Guinée forestière, le sommet de l Afrique de l’Ouest.

Aires urbaines (2014)
AIRE URBAINE
POPULATION
Banankoro 66 597 habitants
Boké 95 712 habitants
Conakry

2 317 376 habitants
Doko 86 782 habitants
Faranah 77 918 habitants
Fria 61 582 habitants
Guéckédou 97 466 habitants
Kamsar 113 350 habitants
Kankan 216 159 habitants
Kindia 242 625 habitants
Kintinian 124 847 habitants
Kissidougou 103 335 habitants
Labé 205 809 habitants
Lola 62 605 habitants
Macenta 80 300 habitants
Mamou 83 008 habitants
Nzérékoré (N’Zérékoré) 298 797 habitants
Sangaredi 76 425 habitants
Siguiri 183 875 habitants
Sinko 80 104 habitants
Timbi-Madina 72 707 habitants
Voir toutes les aires urbaines
Divisions administratives
RÉGIONS
POPULATION
SUPERFICIE
Kankan 1 972 537 habitants 72 145 km²
Conakry (Gouvernorat) 1 660 973 habitants 308 km²
Nzérékoré 1 578 030 habitants 37 658 km²
Kindia 1 561 374 habitants 28 873 km²
Boké 1 083 147 habitants 31 186 km²
Labé 994 458 habitants 22 869 km²
Faranah 941 554 habitants 35 581 km²
Mamou 731 188 habitants 17 074 km²

Créateur et éditeur de PopulationData.net.

LA REPUBLIQUE DE GUINEE

1.1.1 Situation géographique Pays côtier, la Guinée est située dans la partie occidentale du continent africain, à mi-chemin entre l’Équateur et le Tropique de Cancer (7° 30’ et 12 degré 30’ de latitude nord et 8° degré et 15 degré de longitude Ouest). Elle est limitée à l’ouest par la Guinée Bissau et l’Océan Atlantique, au nord par le Sénégal et le Mali, à l’est par la Côte d’Ivoire et au sud par la Sierra Léone et le Libéria et couvre une superficie de 245 857 Km2 .

Du point de vue géo-écologique, la Guinée est subdivisée en quatre régions naturelles assez bien distinctes et homogènes. Elle doit cette originalité à son milieu naturel qui se caractérise par des contrastes climatiques, des barrières montagneuses et l’orientation des reliefs qui se combinent pour donner à chaque région des particularités du point de vue climat, sol, végétation et mode de vie des populations.

La Basse Guinée ou Guinée maritime constitue le bassin alluvionnaire des rivières côtières. Située dans la partie ouest du pays, elle est large de 150 km et s’étale le long de l’Océan Atlantique sur environ 300 Km de côte. Elle couvre près de 44 000 Km2. Son climat est influencé par la mousson alizé maritime qui apporte d’abondantes précipitations sur la côte. La pluviométrie moyenne est partout supérieure à 1 800 mm, atteignant quelque fois 3 000 mm à Conakry. Les températures sont constamment élevées tout au long de l’année.

La région est arrosée par de nombreux cours d’eau issus des versants occidentaux des massifs foutaniens. Ces cours irriguent de larges plaines propices à la culture du riz et offrent d’importantes potentialités énergétiques en amont. Le sous-sol est riche en gisements de bauxite exploités par des sociétés industrielles telles que la Compagnie de Bauxite de Guinée (CBG) à Boké, la Compagnie de Bauxite de Kindia (CBK) à Kindia et la Compagnie RUSAL à Fria. À cause de l’abondance des précipitations, la Basse Guinée est le domaine par excellence des cultures vivrières et des cultures de rentes (banane, ananas et palmier à huile). La proximité de l’Océan Atlantique favorise la pêche artisanale et l’aménagement de grands ports commerciaux et miniers (Conakry, Kamsar et Benty en projet) et de nombreux débarcadères tout au long de la côte.

Les énormes atouts de développement dont dispose cette région sont cependant très peu exploités. La Moyenne Guinée ou Fouta Djallon est une région de plateaux et de montagnes dont le point culminant est le mont Loura à Mali (1 538 m). Ce massif est entaillé de vallées, de plaines et de dépressions intérieures. Les sols fortement dégradés sont progressivement remplacés par des bowé ce qui rétrécie l’étendue des terres agricoles. Du fait que de nombreux cours d’eau y prennent leur source, cette région est appelée « Château d’eau de l’Afrique de l’Ouest ».

Le climat tropical y est modifié en micro climat de montagne. Les précipitations y sont très peu abondantes. C’est une zone de pâturage, d’agrumes et de cultures potagères. Depuis quelques années, la dégradation du milieu a poussé les éleveurs à étendre la transhumance jusqu’en C 2 • Présentation du Pays, Objectifs et Méthodologie de l’Enquête Basse Guinée (Boké, Boffa et Forécariah), alors qu’au départ elle était pratiquée entre les hauts plateaux en saison pluvieuse et dans les dépressions en saison sèche. À cause de son relief montagneux et de l’ampleur de la dégradation de son écosystème, la Moyenne Guinée est la région la plus pauvre du point de vue agricole.

La Haute Guinée est une région de savanes et de plateaux. Le Niger et ses affluents y ont entaillés des plaines humides en terrasses très favorables à la riziculture inondée. Du point de vue du climat, c’est la région la plus aride de la Guinée. Les précipitations varient entre 1 200 et 1 800 mm par an.

La saison sèche dure de 7 à 8 mois et les températures moyennes y sont relativement élevées pendant presque toute l’année. Les maxima dépassent parfois 40° C pendant les mois de mars et avril. La végétation est jalonnée par de minces galeries forestières.

Malgré l’existence de vastes plaines fluviales favorables à la culture du riz, la Haute Guinée n’a pas une agriculture prospère à cause d’épisodes fréquents de sécheresse. Elle est, par contre, une zone privilégiée de pêche fluviale et favorable à l’élevage. L’exploitation artisanale de l’or et du diamant est une activité traditionnelle des populations de cette région. Mais depuis quelques années, la Société aurifère de Guinée (SAG) et la Société Minière de Dinguiraye (SMD) effectuent l’exploitation industrielle de l’or et du diamant.

La Guinée Forestière doit son nom à la forêt humide qui couvrait la majeure partie de son territoire. Cette forêt a été progressivement détruite au fil du temps. On ne la retrouve plus que sous forme d’îlots sur les sommets montagneux (Nimba, Ziama) et le long des cours d’eau.

Le relief de la Guinée Forestière est entièrement dominé par la dorsale guinéenne sur laquelle se juxtaposent des massifs élevés aux versants souvent abrupts dont le point culminant est le mont Nimba à Lala (1 752 m). Son climat est de type subéquatorial avec des précipitations abondantes et quasi régulières tout au long de l’année (environ 8 à 9 mois). La pluviométrie moyenne annelle varie entre 1 800 et 2 300 mm La température est douce tout le long de l’année et oscille autour de 25° C.

La forêt dense et humide favorise la formation et la conservation des sols relativement épais, mais très sensible à l’érosion à cause du relief. Cette région est le domaine des cultures vivrières et des cultures industrielles (café, thé, cacao, palmier à huile hévéa etc.). La Guinée Forestière est une zone privilégiée de l’exploitation du bois. L’exploitation des riches gisements de fer du mont Nimba est en cours de négociation. 1.1.2 Organisation politico-administrative Après plus de soixante années de colonisation, la Guinée a été la première colonie de l’Afrique Occidentale Française (AOF) à accéder à l’indépendance le 2 Octobre 1958. Son évolution politique peut être répartie en trois grandes périodes.

La période 1958 – 1984 qui correspond à la première République est caractérisée par un régime de parti unique d’inspiration socialiste. Le Parti Démocratique de Guinée (PDG) dirigeait l’État et régulait l’ensemble de la vie économique, sociale et culturelle du pays. La période 1984 – 2010 qui correspond à la deuxième République est marquée par l’avènement des militaires au pouvoir par le Comité Militaire de Redressement National (CMRN).

Cette période est caractérisée par de profondes réformes politiques, administratives, économiques et financières pour traduire l’option libérale des nouvelles autorités. Le pays a été doté d’une Loi Fondamentale reconnaissant la séparation des pouvoirs et le multipartisme intégral. Pour traduire dans les faits l’option libérale, la Cour Suprême, le Conseil National de la Communication, une assemblée nationale multipartite, le Conseil Économique et Social ont été installés.

Les profondes crises économiques, sociales et politiques qui ont affecté ce régime à partir de 2002 ont débouché sur la prise du pouvoir par les militaires en décembre 2008 par l’intermédiaire du Conseil National pour la Démocratie et le Développement (CNDD).

Présentation du pays, Objectifs et Méthodologie de l’enquête •

3 Á partir de décembre 2010, la troisième République a été instaurée avec l’élection d’un Président de la République démocratiquement élu. Cette période est caractérisée par la reconnaissance et le renforcement de tous les acquis démocratiques des deux premières Républiques.

Plusieurs réformes administratives, économiques et financières ont été entreprises dans la perspective de faire de la Guinée un pays émergeant dans un proche avenir, une volonté affirmée par les nouvelles autorités. La réforme de l’Armée et de la Justice sont également en cours. Ces réformes visent à faire de la Guinée un pays démocratique où les libertés individuelles et collectives seront respectées. Elles ont également pour objectif l’amélioration du climat des affaires en vue de relancer les activités économiques dans le pays.

La Guinée a renoué avec l’ensemble des partenaires au développement. Du point de vue de l’organisation administrative, la Guinée est subdivisée en sept régions administratives qui sont : Boké, Faranah, Kankan, Kindia, Labé, Mamou et N’Zérékoré et la capitale Conakry qui jouit d’un statut particulier.

Chaque région est dirigée par un Gouverneur. Les régions administratives sont subdivisées en préfectures qui sont au nombre de 33 pour l’ensemble du pays. Chaque préfecture est subdivisée en communes urbaines et rurales. Il existe au total 343 communes urbaines et rurales, y compris les 5 communes de Conakry. Les communes sont réparties en quartiers et districts.

Toutes ces entités administratives relèvent du Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation. 1.1.3 Aperçu socio-économique La situation socio-économique de la Guinée en 2012 est marquée par la persistance de la pauvreté. En effet, les données de l’ELEP 2012 (Enquête Légère pour l’Évaluation de la Pauvreté) indiquent que 55,2 % de la population vivent en dessous du seuil de pauvreté. La croissance économique est estimée à 3,9 %, soit le même niveau qu’en 2011, impulsée principalement par l’augmentation de la production agricole et de la bonne tenue du secteur secondaire.

Les recettes fiscales exprimées en pourcentage du produit intérieur brut (PIB) ont augmenté de 16,8 % à 19,8 %, grâce à l’accroissement des recettes sur les produits pétroliers et des recettes sur le commerce international. Quant aux dépenses courantes, elles ont baissé, passant de 15,8 % du PIB en 2011 à 15,2 % du PIB en 2012, du fait de l’instauration de l’unicité de caisse. Le déficit budgétaire est estimé à 1,4 % du PIB contre 0,3 % en 2011.

Le taux d’inflation en glissement est estimé à 12,8 % en 2012 contre 19 % en 2011. La normalisation du contexte de développement du pays, combinée à une gestion monétaire et des changes plus rigoureuses a permis de réduire le différentiel de change entre le marché noir et le marché officiel (0,5 % d’écart contre plus de 10 % d’écart à la fin 2010), et de reconstituer les réserves (4,9 mois d’importation en fin 2011 contre 0,7 mois en 2009 et 2010). En dépit de ces progrès, les conditions financières continuent d’être difficiles. En effet, le déficit commercial s’est aggravé en 2012, passant de 14 % du PIB en 2011 à 16,5 % du PIB en 2012.

Le contexte politique est marqué par le besoin d’établir un dialogue entre les différents acteurs politiques, notamment autour des conditions d’organisation des élections législatives qui devaient se tenir en 2011.

Cette situation a des répercussions sur le plan économique et social. Sur le plan social, les actions engagées par le Gouvernement n’ont pas encore permis d’inverser la tendance des indicateurs sociaux. Selon l’Indice de développement humain (IDH) publié par le PNUD, le pays se situe au 178ème rang sur 186 pays. Les infrastructures et les services de base sont déficients : les taux d’alphabétisation (34 %) et de scolarisation (86 % TBS au primaire) faibles ; seulement 68 % des ménages ont accès à l’eau potable et 19 % disposent de l’électricité.

L’accès aux soins de santé primaires est préoccupant et se traduit par les taux de mortalité infantile et maternelle élevés. Le chômage frappe 10 % de la population urbaine et 14 % de la population de Conakry, et les jeunes en sont les principales victimes. La prise en compte du genre et de l’emploi des jeunes demeurent encore des enjeux d’un développement inclusif en Guinée.

4 • Présentation du Pays, Objectifs et Méthodologie de l’Enquête

Ainsi, bien que les réformes amorcées aient permis l’atteinte du point d’achèvement de l’Initiative des Pays Pauvres Très Endettés (IPPTE) en octobre 2012, le pays reste confronté à des défis de taille, dont : i) la finalisation du processus de transition politique ; ii) la relance du développement économique et social par la valorisation des immenses potentialités naturelles du pays ; et, iii) la satisfaction des demandes sociales des populations.

1.1.4 Milieu humain et démographie

La population guinéenne actuelle résulte d’un profond brassage entre les premiers occupants et les migrants venus par vagues successives. Elle est constituée de plusieurs ethnies qui vivent en harmonie. Plusieurs dialectes ou langues sont parlées dans le pays dont les principales sont le Soussou, le Malinké, le Peul, le Kissi, le Toma et le Guerzé. Du point de vue démographique, la Guinée dispose d’une importante base de données sociodémographiques et économiques qui permettent de connaître l’évolution récente de sa population.

Cette base de données est alimentée par plusieurs opérations de collecte de données dont les plus importantes sont : • les recensements généraux de la population et de l’habitat de 1983 et 1996 ; • les recensements agricoles et enquêtes agricoles de 1988, 2000 ; • les enquêtes sur l’évaluation de pauvreté de 1984, 2002, 2007 et 2012 ; • l’enquête sur la migration et l’urbanisation de 1993 ; • les enquêtes démographiques et de santé de 1992, 1999, 2005 et 2012 ; • les enquêtes à indicateurs multiples de 1996, 2003 et 2007 ; • l’enquête sur le travail des enfants de 2009. Le troisième recensement général de la population et de l’habitation (RGPH-3) est en cours de préparation. Il doit permettre d’actualiser les données du dernier recensement.

D’après les estimations de l’Institut National de la Statistique, La Guinée comptait, en 2012, 11 663 627 habitants soit, une densité moyenne de 47 habitants au Km2 . Cette population est très mal répartie entre les régions administratives du pays. La région de N’Zérékoré abrite 19 % de la population totale tandis que les régions de Mamou et Faranah ne comptent chacune qu’un peu plus de 8 % de la population totale. Conakry qui est la région la moins étendue abrite 15 % de la population totale. Le taux d’urbanisation est faible : seulement 33 % de la population vivent en milieu urbain et plus de 50 % de la population urbaine résident à Conakry.

La population croît rapidement ; le fort taux de croissance démographique (3,1 % RGPH 1996)1 résulte essentiellement d’une fécondité élevée (ISF de 5,6 en 2005) (Tableau 1.1) et d’une mortalité infantile en légère baisse (91 ‰ en 2005). Il résulte de cette forte croissance, une extrême jeunesse de la population (plus de 50 % avaient moins de 18 ans en 2010 (Nations Unies, 2012). 1 Le taux de croissance est estimé à 2,5 % entre 2005 et 2010. Source: Population Division of the Department of Economic and Social Affairs of the United Nations Secretariat, World Population Prospects: The 2012 Revision, http://esa.un.org/unpd/wpp/index.htm Présentation du pays, Objectifs et Méthodologie de l’enquête

5 Tableau 1.1 Indicateurs démographiques de base Indicateurs RGPH 1983 EDS 1992 RGPH 1996 EDS 1999 EDS 2005 Population totale (millions) 4,66 — 7,16 — — Taux Brut de Natalité (pour mille) 45 41 40 37 38 Indice Synthétique de Fécondité 5,8 5,7 5,6 5,5 5,7 Taux Brut de Mortalité (pour mille) 18 — 14,2 — — Taux de Mortalité infantile (pour mille) 146 136 121 98 91 Espérance de vie à la naissance 45 — 54 — — Sources: Recensement Général de la Population et de l’Habitation, RGPH, 1983 Enquête Démographique et de Santé, EDS-1992 Recensement Général de la Population et de l’Habitation, RGPH, 1996 Enquête Démographique et de Santé, EDS-1999 Enquête Démographique et de Santé, EDS-2005 Environ les deux tiers de la population sont analphabètes.

Ce problème concerne beaucoup plus les femmes que les hommes (73 % contre 53 %) et la population vivant en milieu rural que celle vivant en milieu urbain (80 % contre 53 %). Le taux d’analphabétisme est relativement faible à Conakry (35 %) tandis que dans les autres régions administratives, il varie de 65 % à 80 %. La population est musulmane dans sa grande majorité mais, le christianisme et l’animisme sont aussi pratiqués.

1.1.5 Politique de population

L’évolution de la population a retenu l’attention des plus hautes autorités dès les années 1970 et en 1979 une Commission Nationale de Population a été instaurée par décret. Cette Commission Nationale de Population a été restructurée en 1996 et renommée Commission Nationale de Population et des Ressources Humaines (CNPRH) et placée sous la présidence du Ministre en charge du plan. La vice-présidence est assurée par le Ministre des Affaires Sociales, de la Promotion Féminine et de l’Enfance. La commission regroupe désormais les départements s’occupant essentiellement des questions de population. La CNPRH est appuyée par un Secrétariat Permanent créé au sein du ministère du Plan et de la Coopération Internationale.

La première Déclaration de Politique de Population a été adoptée en mai 1992, avant la restructuration de la CNPRH. Cette politique de population avait pour objectif fondamental la valorisation des ressources humaines à travers des actions visant à réaliser un équilibre entre la population et les ressources disponibles. Elle affichait 14 objectifs spécifiques portant sur : l’intégration des variables démographiques dans les programmes socio-économiques ; la réduction des taux de natalité et de mortalité ; l’urbanisation et la migration ; l’alimentation ; l’éducation et le capital humain ; l’habitat ; l’environnement ; le genre ; les groupes vulnérables et le développement régional équilibré.

Aucun objectif spécifique quantitatif n’était alors précisé, du fait du manque de données car, à l’époque, aucune enquête de type DHS n’avait encore été réalisée en Guinée. Compte tenu des recommandations de l’Opération Nationale d’Évaluation des Programmes de Population et de celles de la Conférence Internationale sur la Population et le Développement qui s’est tenue au Caire en 1994, la déclaration de 1992 a été révisée en 1996. Cette deuxième déclaration prend en compte les interrelations existant entre variables démographiques, facteurs sociaux, économiques et culturels. Elle repose sur la reconnaissance des droits des individus, des couples et des groupes sociaux tels que définis par la Loi Fondamentale du pays. Elle comporte six orientations, à savoir :

6 • Présentation du Pays, Objectifs et Méthodologie de l’Enquête • la maitrise de la croissance démographique afin qu’elle ne constitue pas une contrainte pour le développement socio-économique et que la pression sur les ressources soit atténuée ; • l’amélioration du statut de la femme afin qu’elle contribue plus activement au développement socio-économique ; • la promotion de l’Information, Éducation et Communication (IEC) en matière de population ; • l’amélioration des conditions de vie des groupes vulnérables ; • la protection et la préservation de l’environnement afin de garantir aux futures générations un avenir décent ; • l’amélioration des capacités institutionnelles et techniques des services chargés de la collecte, de l’analyse et de l’intégration des données démo et socio-économiques. Pour mettre en œuvre ces orientations, un Programme National d’Actions en matière de population (PNA) a été élaboré pour la période 2005-2009 avec l’appui de l’UNFPA.

Ce programme retrace les objectifs spécifiques de la politique de population et fixe les objectifs quantitatifs suivants : • réduire de 35 % d’ici l’an 2010 l’Indice Synthétique de Fécondité, notamment par le biais de l’amélioration des connaissances sur la mortalité et la morbidité, la lutte contre la mortalité maternelle et néonatale et le développement de l’accès aux services de qualité en santé de la reproduction ; • faire passer l’espérance de vie de 48,5 ans en 1991 à 60 ans en l’en 2010. Six sous-programmes ont été formulés pour atteindre les objectifs affichés par la Déclaration de Politique de 1996.

Il s’agit des sous-programmes suivants : • Amélioration des connaissances en matière de population ; • Population, éducation et environnement ; • Amélioration de la santé de la reproduction ; • Infections Sexuellement Transmissibles et VIH/sida ; • Communication en matière de population. Le deuxième PNA, couvrant la période 2005-2009, a permis d’intégrer les questions de population et du genre dans les politiques sectorielles de la jeunesse, de l’urbanisme, de l’environnement, de la santé et de la promotion féminine.

De même, courant 2010, une étude de la population guinéenne visant à identifier les obstacles majeurs à la mise en œuvre de politiques et programmes en matière de population et à mieux appréhender l’impact de la variable démographique sur les secteurs du développement a été organisée. 1.1.6 Politique de santé La politique sanitaire de la Guinée a connu une profonde mutation à partir de 1984 avec l’avènement de la 2ème République.

En effet, c’est à partir de cette année que le pays s’est engagé dans un vaste programme de réformes de son système de santé sous l’impulsion de l’OMS et de la Banque mondiale, abandonnant progressivement le système de santé populaire fondée sur « l’Accès aux soins de santé pour tous et à moindre coût » qui prévalait sous la première République.

De nombreux actes politiques ont été posés dont les plus importants sont : la conférence nationale de la santé tenue en juillet 1984 qui a défini les grands axes de la politique sanitaire en optant pour les Soins de Santé Primaires (SSP) comme axe stratégique. Le programme de Soins de Santé Primaires a été ainsi lancé sur le terrain en 1988, suite à l’élaboration de la « Politique générale de la santé et du Plan de développement sanitaire 1987-1991.

Le programme de réforme hospitalière engagée Présentation du pays, Objectifs et Méthodologie de l’enquête • 7 en 1990 est venu compléter le dispositif de l’organisation sanitaire. L’amélioration de la disponibilité et l’accessibilité des infrastructures de soins attendue se fait toujours attendre.

Le forum national de la santé organisé en 1997 dans le but d’améliorer davantage les performances du système a permis de constater un manque de vision à long et moyen terme. Pour remédier à cette situation, le forum a recommandé l’élaboration d’un plan stratégique national de développement sanitaire. Ce plan stratégique a été bâti sur les forces, les faiblesses et les opportunités actuelles du système de santé à l’horizon 2010. Il constitue la base des plans triennaux glissants plus détaillés qui sont mis en œuvre à travers des plans annuels opérationnels. Les principales orientations stratégiques retenues sont : • la réduction de la morbidité-mortalité dans les groupes vulnérables ; • la mise en place des structures sanitaires délivrant le Paquet Minimum d’Activités (PMA) ; • La gestion efficace et efficiente des ressources et des structures sanitaires. Le système de santé en Guinée comprend le secteur public qui est géré par le ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, le secteur parapublic géré par des organismes publics qui ne sont pas rattachés au ministère de la Santé, le secteur privé lucratif et le secteur confessionnel.

Comme dans beaucoup de pays africains, le secteur public est dominant par son personnel et son équipement. Le défi à relever pour améliorer la situation sanitaire actuelle de la population est important mais si la politique de décentralisation de plus en plus poussée prônée par les nouvelles autorités est menée à son terme, elle devrait transformer radicalement et positivement le système de santé en Guinée. Cela ne peut se traduire que par une série de mesures légales et règlementaires.

Au titre de ces mesures, il a été décidé l’application de la gratuité des soins obstétricaux (CPN, césarienne et accouchement), la distribution à base communautaire des contraceptifs, l’enseignement de la SR dans les écoles et à la Faculté de Médecine, la création de l’institut de perfectionnement du personnel de santé (IPPS), l’extension des sites PTME dans le cadre de l’Initiative de la Transmission Mère –Enfant du VIH, l’intégration effective des soins après avortement dans les hôpitaux préfectoraux et régionaux, la création des centres de nutrition thérapeutiques dans les centre de santé et dans les hôpitaux, la décentralisation du centre de transfusion sanguine dans les préfectures et dans les régions et le renforcement des capacités des prestataires, l’utilisation des nouvelles molécules en matière de traitement préventif intermittent (TPI) et la distribution des Moustiquaire Imprégnées d’Insecticide à Longue Durée d’Action (MIILDA), la signature de l’accord de convention de la sécurisation des produits de santé avec la Pharmacie Centrale de Guinée (PCG) et le repositionnement de la planification familiale et de la nutrition etc.

EDS 2012