Après l’échec de son premier agenda, unilatéralement planifié, selon certains commissaires de la CENI ( Commission Électorale Nationale Indépendante) et l’opposition qui, fixait la tenue des élections législatives pour le 28 décembre, une nouvelle date vient d’être proposée… Reste à savoir si celle- ci sera, enfin la bonne, vu le retard dans l’exécution des différentes activités de ladite commission électorale qui se justifierait par sa dépense financière. assujettissement économique.

Au moment où la Guinée traverse une crise socio-politique qui crispe le climat politique et bloque ainsi le dialogue politique et social, la situation de la CENI interroge indubitablement.

La date du 16 février est-elle réaliste et tenable ? Du point de vue temps, ce chronogramme paraît réaliste et tenable si les moyens financiers sont disponibles à temps.

Mais, ce qui rend moins réaliste et tenable cette date, ce sont les différentes revendications des partis de l’opposition qui exigent l’achèvement des élections municipales par l’évacuation du contentieux électoral. En clair l’opposition exige l’élection des chefs de quartiers et districts avant d’entamer un nouveau processus électoral.

De la quiétude sociale

L’autre gros défi même, s’il n’est pas de la responsabilité de la CENI, est la quiétude sociale et l’indépendance financière de l’institution. Car pour réussir à mener, à bien ses différentes activités elle aura besoin de la paix et de sa liberté financière. Chose qui donne l’impression d’une forme de partialité dans la gestion du processus.

Cependant avec la tension qui ne retombe pas dans le pays, il sera difficile de croire à l’organisation d’une élection transparente et crédible, dans pareille circonstance. Ce qui mérite d’être signalé et qui va sans nul doute entraver le processus, est le fait que le président de la CENI soit récusé par les deux plus grands partis de l’opposition.Mais, jusques à quand ? Cela semble être un pavé, juste pour monter les enchères politiques.

Au regard de ces insuffisances, seul le patriotisme fera naître de l’optimisme, quant au respect de cette date. Néanmoins espérons que  cette fois-ci, l’organisation internationale de la francophonie (OIF) ne vienne pas essuyer la honte pour notre CENI fragilisée par des crises de positionnement.

Aliou BAH pour JMI

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