Né le 28 Septembre 1954 à Conakry, il commence à l’instar de la plupart des enfants d’Afrique, à taper dans la balle ronde dès son jeune âge. A l’adolescence, il s’oriente vers la natation et fréquente la piscine olympique du stade du 28 Septembre. Au début des années 70, le coach hongrois Lazlo Budaï en poste en Guinée, effectue une révolution. En plus de transformer le gardien de but Morciré Sylla en attaquant, Il recrute des nageurs pour le poste de dernier rempart.
C’est dans ce cadre qu’Abdoulaye Keita passe du bassin olympique au rectangle vert. Agile et doté d’une belle détente, il est surnommé « Banks », en reference au portier anglais Gordon Banks des années 60-70. C’est à partir de 1974 que le public le découvre, à travers ses performances avec le Hafia et le sily national. Longtemps doublure d’Abdoulaye Bernard Sylla, c’est à partir du banc de touche qu’il assiste au triplé du hafia en 1977. A la fin des années 70, il gagne des galons de titulaire et garde les buts du sily à Ibadan lors de la CAN en 1980.
Une année plus tard, il remporte le tournoi Cabral de la zone 2 du CSSA à Bamako face au Mali, en bloquant deux essais maliens durant la séance des tirs aux buts. En 1982 à Praia, c’est avec le brassard de capitaine qu’il brandit de nouveau le trophée Amilcar Cabral. Il poursuit sa carrière jusqu’à la fin des années 80, pour ensuite prendre place sur le banc comme entraîneur. Titulaire d’une maîtrise en économie finances, il aurait pu avoir une belle carrière administrative s’il n’avait pas été piqué par le virus du football. Après avoir été adjoint de plusieurs entraîneurs expatriés, il assure quelques fois l’intérim à la tête du Syli. facebook_1562053746511.jpg
En 2006, Il est nommé coach des U23 oú il permet à des joueurs comme jean Habib baldé et Victor Corréa de s’exprimer. Malade depuis un bon moment, il a été transféré du CHU Ignace Deen à l’hôpital sino guinéen oú il avait été placé en soins intensifs. En Février 2009, alors que son « homonyme » Gordon Banks passait de vie à trépas, un SOS  était lancé dans la presse, afin que ses soins soient pris en charge. Il nous a quittés hier 30 Juin 2019, non sans avoir opposé à la maladie une résistance qu’il opposait à ses adversaires sur le terrain.
Il retrouvera au royaume céleste, en plus de  son aîné Morlaye Camara ( Mama Morlaye), ses coéquipiers Morciré Sylla, Papa Camara, Mory Koné, Youssouf Camara Jansky, Bangaly Sylla, Amara Touré, Aly Sylla Tostao  et bien d’autres.  Dors en paix Banks. A Dieu nous appartenons et à lui nous retournons.