Tout d’abord , Soumaila Cissé a demandé à s’incliner pieusement devant la mémoire des récentes victimes de SOBANE-Ko et les martyrs de ces derniers mois, victimes d’attaques lâches et barbares. Allusion faite à Koulogon, Dioura, Ogossagou, et tous les villages endeuillés ces derniers temps.

Il indiqua que le contexte est marqué par la publication du Rapport du Secrétaire Général de l’ONU qui se dit consterné par la récente multiplication des actes de violence au centre du Mali. Actes qui touchent de plus en plus des civils où Antonio Guiteress demande aux autorités d’intensifier la coordination de leurs efforts afin de protéger les civils. Le patron du FSD donnera des chiffres sur les drames communautaires du 1er trimestre 2019 : SOBANE afficherait 67 soldats maliens tués et 51 blessés, 4 casques bleus tués et 12 blessés, 43 combattants armés tués et 17 blessés, 333 civils tués et 175 blessés.

Soumaila Cissé s’inquiète de l’ampleur de l’insécurité avec les ¾ du pays inaccessibles. Il révèlera que l’accord politique de gouvernance n’est pas la vraie version issue des échanges entre le chef de file de l’opposition et le Chef de l’État. Et d’indiquer aux médias que le texte retenu à son insu comporte, dans son préambule, des affirmations inexactes. La révision constitutionnelle et la prorogation du mandat des Députés sont les thèmes phares, ce que le FSD ne reconnaît pas. L’honorable Cissé prônait une approche plus globale et plus ambitieuse pour le Mali d’où le désaccord avec le FSD.

Quant à la prorogation du mandat des députés , ce serait une violation grave de l’Accord Politique de Gouvernance mais aussi et surtout une négation des prérogatives du Dialogue Politique Inclusif. Les assises nationale en vue empêchent le peuple de connaître de la date des élections législatives avec un agenda imposé du gouvernement clame –t-il. Le manque d’inclusivité amène donc le FSD à rejeter la prorogation du mandat des députés.

Le chef de file de l’opposition a alerté sur une violation flagrante de la Constitution. Au-delà du débat qui a opposé les constitutionnalistes sur le respect de la légalité par la Cour constitutionnelle elle-même dont l’avis avait servi de base juridique à la première prorogation, il est symptomatique de constater que l’avis de la haute juridiction n’a pas été sollicité cette fois-ci. Un habillage juridique qui manque et ne peut avoir l’adhésion du FSD. Si L’évaluation de la situation politique et sécuritaire du pays révèle la persistance des difficultés et contraintes qui ne permettent pas la tenue d’élections législatives régulières et transparentes , SOUMY se demande alors ce qu’il en était des présidentielles de 2018.

Le bilan du gouvernement qui en a suivi est des plus mauvais avec l’ampleur de la crise du Centre conduisant à son interpellation et une motion préparée. Aux dires du conférencier, la situation est quasiment similaire dans le Gourma et dans le Nord-est du pays et pour l’élu de Niafunké : le plan de sécurisation du Centre apparaît, à cet égard, comme un échec patent car le nombre de localités où l’Administration est absente n’a fait qu’augmenter depuis les dernières élections présidentielles.

Résultat de recherche d'images pour "soumaïla cissé"Il mettra en garde contre la révision de la Constitution au motif qu’Aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivie lorsqu’il est porté atteinte à l’intégrité du territoire. . C’est pourquoi l’opposant appelle le pouvoir à assurer l’intégrité du territoire en libérant Kidal et en le faisant revenir dans le giron national.

Ainsi, la révision constitutionnelle devrait être l’aboutissement du dialogue politique envisagé. Il ne peut donc être organisé avant ce qui l’amène à fustiger la Commission Lois de l’Assemblée nationale qui a organisé des écoutes dans ce sens. Aussi , SOUMY estime « d’ unilatérale » la désignation par le Président de la République, des personnalités chargées de conduire le processus du dialogue politique inclusif

La plus urgente mesure de sortie de crise était la tenue indispensable d’un dialogue. Le FSD insiste donc sur la tenue d’un dialogue inclusif et rappelle que le Mali est en état de crise donc un pays d’exception. Il est clair que ces piques du patron de l’opposition ne tarderont pas à faire réagir au sien du régime en place.

 

Idrissa KEITA pour JMI

Correspondant particulier de JMI au Mali

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