La salle des Actes du Palais du Peuple a servi de cadre ce lundi, 10 juin 2019, au ministre conseiller chargé des relations avec les  institutions à la présidence de la République, Mohamed Lamine Fofana de présider l’ouverture de la 2session ordinaire 2019, de l’Institution Nationale Indépendante des Droits des Humains (INIDH),  qui se tiendra du 10 au 30 juin.

Cette cérémonie a connu la présidence du président de l’INIDH, Dr Alia Diab, la présidente du Conseil Economique et Social, Hadja Rabiatou Serah Diallo, les représentants des ONG et certains commissaires de ladite institution.

Dans son intervention, le  ministre conseiller chargé des relations avec les  institutions à la présidence de la République,  Mohamed Lamine Fofana a indiqué que des actions comme que la production des rapports annuels 2017 et 2018 sur l’Etat des Droits de l’homme dans notre pays, la tenue régulière des sessions ordinaires de l’Institution, sont de nature à évaluer l’évolution de la nation. Avant d’ajouter que « l’attribution de la Palme Nationale des Droits de l’Homme de même que les missions conjointes effectuées sur le terrain avec le haut-Commissariat des droits de l’homme en Guinée, sont quelques unes des réalisations concrètes que votre équipe et vous-même avez engrangées en Guinée ce laps de temps ».

Selon lui, le gouvernement prépare son 3ème passage à l’EPU, car, dit-il : « j’espère que vous prendrez toutes les dispositions utiles pour la participation active de votre institution et pour la première fois à l’EPU 2020 ».

Prenant la parole, le président de l’INIDH, Dr. Alya Diaby  a également précisé que la deuxième session de l’Institut National Indépendante des Droits Humains, s’ouvre dans le contexte de tiraillement autour de la refondation du pacte social républicain.

« C’est en effet les droits de participation, la liberté d’expression, la liberté d’opinion qui sont en cause. Jamais en effet, la Constitution dans sa double dimension de constitution politique et de constitution sociale, n’a été aussi scrutée et agitée », a souligné Dr Alia Diaby.

L’activiste des Droits de l’Homme a aussi mentionné que  « si le débat est un débat d’idée, il y en aurait moins de risque. Mais nous craignons que la violence ne s’invite dans le débat, auquel cas, les droits de l’homme seront affectés ».

il a ensuite souligné que  l’INIDH en tant que témoin institutionnel en appelle au respect des droits de tous et de chacun, ainsi qu’au respect de nos valeurs communes, parmi lesquelles figure la tolérance dans le respect de nos différences.

« En effet, entre changer la Constitution et changer la Constitution, il y a une différence. Dans le second cas, ce n’est pas dans la Constitution qu’on peut trouver la base d’une nouvelle Constitution », a-t-il dit.

Selon lui, le fondement n’est pas dans le droit constitutionnel de paix mais dans le droit constitutionnel de crise. Il y a en effet les symptômes d’une crise constitutionnelle sinon réelle mais au moins à venir.

 

Léon KOLIE et Oumar KEITA pour JMI

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