Réunis au Caire, en Egypte, le mardi 23 avril 2019, les chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine, ont demandé au Conseil de paix et de sécurité de l’organisation régionale de proroger de trois mois le délai de transfert du pouvoir des militaires au civil au Soudan et recommandé un cessez-le-feu en Libye. Après avoir pris part à ses assises, le président Denis Sassou-N’Guesso a regagné Brazzaville, ce mercredi 24 avril 2019, dans l’après-midi.

Le Soudan et la Libye ont cristallisé l’attention des dirigeants africains à l’occasion d’un double sommet qui s’est tenu le 23 avril 2019 au Caire, capitale égyptienne. A la fin des travaux de ces deux sommets, les chefs d’État et de gouvernements du continent ont, pour le cas du Soudan, demandé au Conseil de paix et sécurité de l’organisation continentale de repousser à trois mois l’ultimatum de 15 jours qu’il avait, initialement, donné au Comité militaire de Transition qui dirige le Soudan depuis la chute d’El-Béchir, pour remettre le pouvoir aux civils.

Les dirigeants africains présents au Caire ont marqué leur adhésion au transfert du pouvoir au gouvernement civil par les militaires, afin que le pays ne plonge pas dans le chaos et l’anarchie, dont les effets pourraient impacter négativement les autres pays africains, surtout limitrophes du Soudan. Aussi, ont-ils apporté le soutien total de l’organisation au Soudan face à ses multiples défis.

Sur la crise libyenne, la rencontre du Caire a planché sur les mécanismes à mettre en œuvre pour relancer le processus politique et d’élimination le terrorisme. Les chefs d’Etat africains ont demandé « l’arrêt immédiat et inconditionnel » des combats en Libye. Dans l’optique d’une synergie d’actions avec l’égyptien Al-Sissi, le rwandais, Paul Kagame, et le sud-africain, Cyril Ramaphosa, membres de la « troïka » sur la Libye, ainsi que le congolais, Denis Sassou-N’Guesso, président du Comité de Haut niveau de l’UA sur la Libye, ont appelé « toutes les parties à la retenue » et à permettre « l’arrivée de l’aide humanitaire ».

En rappel, depuis le 4 avril 2019, des violents combats opposent, aux portes de Tripoli, les forces loyales au gouvernement d’union nationale, reconnu par la communauté internationale, aux troupes du maréchal Haftar.

 Plusieurs chefs d’État africains et de gouvernements ont pris part à ces sommets d’urgence. Aux côtés du président en exercice de l’Union africaine, l’égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, il a été noté, entre autres, la présence de Denis Sassou-N’Guesso, le chef de l’Etat congolais et président du comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye, du tchadien, Idriss Déby, du djiboutien, Ismaïl Omar Guelleh, du rwandais, Paul Kagame, du somalien, Mohamed Abdullahi Mohamed et du sud-africain, Cyril Ramaphosa, ainsi que du président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat.

MIATOLOKA Boryce Agapyth pôur JMI

Correspondant particulier de JMI au Congo

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