Paris, la capitale française, accueille ce mardi 29 mai 2018, une conférence sur la Libye. Le Président de la République, Denis Sassou-N’Guesso qui prend part à cette conférence, en sa qualité de président du comité de haut niveau de l’Union Africaine sur la Libye, a quitté Brazzaville, ce lundi 28 mai en mi-journée.

Le président du Comité de haut niveau de l’Union Africaine sur la Libye répond à l’invitation de son homologue français, Emmanuel Macron, initiateur et hôte de la réunion. L’objectif, pour la communauté internationale, à travers cette conférence est de baliser la voie pour une solution devant conduire à la paix sociale durable et à la stabilité politique en Libye.

La conférence de Paris est une occasion espérée pour la communauté internationale et l’Union Africaine de s’accorder sur la démarche à suivre pour aider la Libye à sortir de la crise.  Pour le président français, il s’agira au terme de cette réunion d’obtenir une feuille de route commune sur laquelle s’engagerait les autorités des institutions libyennes ».

Cette feuille de route prévoit « la tenue d’élections présidentielle et législatives d’ici à la fin de l’année 2018 et la « simplification des institutions libyennes », avec une seule banque centrale et un seul Parlement, ainsi qu’un travail d’unification des forces armées dans le pays.

L’invitation du président du comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye à cette conférence de Paris peut être considérée comme un écho aux protestations que l’organisation continentale a, maintes fois, exprimée au sujet des initiatives tendant à écarter ou ignorer la voix de l’Afrique dans la résolution de la crise libyenne. Le 25 juillet 2017, par exemple, le président français, Emmanuel Macron réunissait à la Celle-Saint-Cloud (près de Paris), deux principaux rivaux dans la crise libyenne, le chef du gouvernement de Tripoli Fayez al-Sarraj et le maréchal Khalifa Haftar. Ni l’Union Africaine, ni d’autres acteurs de la crise libyenne n’ont été conviés à cette rencontre.

« Toute initiation internationale sur la Libye, devrait prendre en compte l’Union Africaine et sa feuille de route pour sortir ce pays de cette situation », avait réagi en son temps l’Union Africaine qui soutient, par ailleurs, que la réconciliation entre libyens devrait précéder l’organisation des élections. A l’évidence, c’est cette position que défendra le président du comité de l’Union Africaine sur la crise libyenne. Car, les consultations électorales sont, souvent, sources de conflit et de division.

Corrigeant son erreur du passé, le président Macron a invité à la conférence de Paris toutes les parties libyennes concernées, dont le maréchal Khalifa Haftar, qui règne dans l’Est de la Libye et le président du Conseil présidentiel libyen Fayez Al Sarraj. L’Union Africaine, l’Union Européenne, la Ligue arabe, la Turquie, le Maroc, l’Algérie, l’Egypte, le Tchad, ainsi que le chef de la mission de l’ONU pour la Libye, Ghassan Salamé, sont également associés à la réflexion à Paris.

MIATOLOKA Boryce Agapyth pour GCO

Correspondant particulier de GCO au Congo

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