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ECONOMIE : Oyo, carrefour de la recherche en énergie renouvelable

Dans 20 mois sortira de ce site, situé à proximité du gymnase et à quelques encablures de l’hôpital général Edith Lucie Bongo Ondimba et en retrait de l’héliport d’Oyo, dans le département de la Cuvette au Nord de la République du Congo, un centre d’Excellence pour la recherche en énergie renouvelable en Afrique. Le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou-N’Guesso a lancé les travaux de sa construction ce mardi 13 mars 2018.      

En fin 2019, les chercheurs, les étudiants du Congo et de l’Afrique centrale auront un cadre approprié pour la recherche portée sur les énergies renouvelables, axe principal de l’action de ce centre qui sera bâti sur une superficie de 2000 mètres carrés. Il est le fruit d’un accord sur la valorisation du gaz entre Eni et le gouvernement congolais. Cet accord prévoit, en effet, la création des projets sociaux d’intérêt public découlant d’un protocole d’accord signé le 31 décembre 2016.

Le but du projet, selon  Lorenzo Fiorelli, directeur général D’Eni Congo,  est de mettre en place des technologies innovantes devant supporter la recherche sur le développement durable et l’approvisionnement des énergies renouvelables, à travers la recherche menée au Congo et en Afrique.

Le choix d’Oyo n’est pas le fruit du hasard, a déclaré Martin Parfait Aimé Coussoud Mavoungou, ministre de la recherche scientifique et de l’innovation technologique, dans son discours de circonstance. Oyo est «le lieu d’initiation du fonds bleu pour le bassin du Congo», a-t-il expliqué, avant d’ajouter que le projet de construction de ce centre «répond à la volonté du gouvernement de créer une plateforme mutualisée regroupant l’enseignement supérieur, la recherche scientifique et technologique et le monde scientifique, à travers la Zones économiques spéciales Oyo-Ollombo».

L’intérêt scientifique du centre est indéniable, a affirmé le ministre Coussoud Mavoungou pour qui la création de ce centre allait modifier «le visage national de la recherche scientifique et l’innovation technologique et constitue une plateforme mutualisée de partage et d’échange d’expérience entre les chercheurs, les enseignants, les étudiants et le monde productif. »

La construction de ce centre d’excellence d’Oyo répond au besoin des temps modernes de promouvoir l’accès à l’énergie abordable, fiable, durable et moderne pour tous, et favoriser une croissance économique soutenue, partage’ et durable, conformément aux objectifs 7 et 8 du développement durable. En effet l’ODD 7, abordant les énergies renouvelables fait obligation de garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et renouvelables à un coût abordable. Et l’ODD 8, quant à lui exige aux Etats d’assurer  l’accès à des emplois décents, en d’autres termes promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et durable, le plein-emploi productif et un travail décent pour tous.

La présentation de l’ouvrage à construire a laissé comprendre que l’infrastructure sera projetée sur 10.000 m² avec un bâtiment de deux étages de 1.000 m² chacun y inclus : 15 Bureaux, 6 Laboratoires, 3 Salles des réunions, un Atelier et un entrepôt, un espace ouvert pour les essais, une salle de Conférence, cuisine & cantine, espace extérieur (parking, jardin, poste de garde) avec 15 kw de puissance par système photovoltaïque, des services (groupe électrogène, UPS, HVAC, appareil de déminéralisation d’eau, système anti-incendie, etc.)

Aimé Parfait Coussoud Mavougou a surtout saisi l’occasion pour exprimer un besoin fondamental pour la survie de la recherche scientifique. Selon lui, face vieillissement du personnel et à l’absence de recrutement des jeunes chercheurs, il y a la nécessité de relever  le défi des ressources humaines ». L’institut national de la recherche agronomique devra incessamment construire son siège social à Oyo », ajoutant « ainsi le maillage du pays en structures de recherche… », a relevé le Ministre.

A noter que les travaux de construction de ce joyau scientifique sont financés par ENI-Congo à hauteur de 30 millions de dollars.

MIATOLOKA Boryce Agapyth

Correspondant particulier de JMI au Congo

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