La République du Congo affiche sa détermination à se développer et à développer au maximum la diplomatie agissante et de bon voisinage avec les autres Etats en 2018. C’est la substance de la réponse du Chef de l’Etat congolais, Denis Sassou-N’Guesso, aux vœux formulés à son endroit, à sa famille et au peuple congolais, ce jeudi 4 janvier 2018, à Brazzaville, par le corps diplomatique accrédité au Congo.
 
Un moment de communion du Congo avec ses partenaires multilatéraux, qui a permis de jeter un regard rétrospectif sur l’année écoulée et de fixer l’horizon à venir, afin de rendre dynamique la coopération internationale.
Marie Charlotte Fayanga, en sa qualité de doyenne du corps diplomatique accrédité au Congo, a peint le tableau autour de quatre défis, à savoir la sécurité, la crise migratoire, les crises politiques et les changements climatiques. Sur le plan sécuritaire, la doyenne a évoqué les dossiers syriens, irakiens qui sont en train de se pacifier. Las secte islamique Boko Haram n’a pas échappé à son intervention. De ce point de vue, elle a évalué à plus de 20.000 morts, les victimes de ce terrorisme.
 
La menace nucléaire, les velléités sécessionnistes ou séparatistes et les crises migratoires n’ont pas manqué d’attention de la part de la doyenne. Ainsi, elle souhaité que les recommandations issues du sommet Union Européenne et Union Africaine, tenu à Abidjan les 29 et 30 novembre 2017, y apportent une solution durable.
 
L’environnement et la gestion durable des écosystèmes forestiers ont été aussi évoqués dans son intervention.
 
Au sujet du Congo, la doyenne du corps diplomatique s’est souvenue de la tenue des élections législatives, locales et sénatoriale, ayant permis le renouvellement des acteurs politiques et de redessiner la carte politique du pays. Elle a apprécié le vœu formulé par le président congolais dans son discours sur l’état de la Nation du 30 décembre 2017, en rapport avec la garde à vue prolongée des personnes poursuivies pour atteinte à la sureté de l’Etat. Elle a, par ailleurs, salué les efforts pour la résolution de la crise du Pool.
 
Elle a encouragé le gouvernement de poursuivre l’intensification des initiatives destinées à redresser l’économie, à améliorer le social et d’influencer davantage la diplomatie internationale dans le règlement pacifique des crises.
 
Les défis du Congo pour la nouvelle année
 
En réponse à ces vœux formulés par le corps diplomatique accrédité au Congo, le Chef de l’Etat congolais, abordant presque tous les secteurs qui vont vivre le Congo, a rassuré la Communauté internationale de l’engagement du Congo à s’inscrire dans une dynamique d’ouverture, de dialogue et de solidarité avec les autres Etats amis et partenaires de son pays. Dans cette optique, le président congolais a dit aux diplomatiques venus lui présenter les meilleurs vœux, que son gouvernement s’emploiera à  « gérer les mandats du Congo pour la Libye et les Grands Lacs et sa responsabilité sur le fonds »
 
En précisant les perspectives du Congo en 2018, Denis Sassou-N’Guesso entend « parachever l’installation des institutions issues de la constitution du 25 octobre 2015, restaurer l’autorité de l’Etat et moraliser la vie publique, suivre l’exécution des projets emblématiques ainsi que la relance  des projets de culture du manioc, de la banane plantain et du cacao. »
 
Quant au sujet du Pool, Denis Sassou-N’Guesso inscrit son action dans le suivi de « la mise en œuvre de l’accord de « cessez le feu «  et de « cessation des hostilités » dans ce département, signé le 23 décembre à Kinkala.   Cet accord qui prône l’arrêt des hostilités et le ramassage des armes, la libre circulation des biens et services, la réinstallation dans leurs villages respectifs des populations déplacées et la réinsertion, la démobilisation et le désarmement des ex-combattants.
 
Les questions de l’environnement et de la lutte contre les changements climatiques continuent de figurer au centre des préoccupations de Denis Sassou-N’Guesso. Tout en rappelant les contributions du dernier sommet de Paris et l’implication de son pays dans l’initiative du « Fonds Bleu pour le Bassin du Congo », le président de la République du Congo a souligné la nécessité d’un appui technique et financer dudit Fonds par des partenaires.
 
Conscient de l’ampleur de la crise économique et financière qui sévit à travers le Monde, le président Sassou-N’Guesso pense que l’espoir de sortie de crise est permis pour son pays. « Pour cela, le Congo reste ouvert à une coopération multiforme avec le principe du gagnant-gagnant et dans l’intérêt bien compris des parties » A-t-il fait savoir à ses diplomates, tout en ajoutant que le partenariat public-privé constitue aussi une articulation attractive et propice à l’investissement étranger. »
 
Dans ce même registre, Denis Sassou-N’Guesso a présenté le niveau et le contenu des négociations que le Congo a engagé avec le FMI. Et parmi les mesures prises par le président de la République, celles qui visent la réduction du train de vie de l’Etat, dans le respect des règles de gouvernance. Sur ce volet bien précis, le premier congolais s’est saisi de cette tribune pour réitérer son appel à l’appui des reformes structurelles envisagées par le Congo : « J’en appelle au soutien technique et financier des partenaires pour l’éclosion d’un environnement nouveau, sous le sceau de l’efficacité, de l’orthodoxie financière et la gestion saine de l’économie nationale, » A martelé Denis Sassou-N’Guesso.
 
La diplomatie congolaise sera toujours agissante. S’appuyant sur les avancées enregistrées dans la recherche des solutions à la crise libyenne et d’exercice du mandat de la CIRGL, le Congo est engagé à tout mettre en œuvre afin de rendre effective et dynamique la paix en Libye et ailleurs, a-t-il renchéri.
 
La menace terrorisme qui, actuellement, s’est répandue en Afrique aura été le dernier point abordé par le congolais Denis Sassou-N’Guesso. Tout en plaidant pour la solidarité internationale contre cette menace, Denis Sassou-N’Guesso propose, avec l’accompagnement de Nations Unies et d’autres partenaires, l’organisation d’un sommet sur le terrorisme. Cette réunion de haut niveau, de son avis, permettra « d’examiner les contours de cette nébuleuse et proposer des réponses appropriées.
 
Ainsi vient d’être visé le cap des actions que le Congo entreprendra pour faire rayonner sa diplomatie au plan international et poursuivre l’œuvre de développement national.

MIATOLOKA Boryce Agapyth

Correspondant particulier de JMI au Congo

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