L’acte s’est produit samedi dernier à Koïn, une sous-préfecture de Tougué. Oury Bamba, 50ans, comme c’est de lui qu’il s’agit, a été quelque temps après l’acte mis aux arrêts par les services de sécurité de Koïn. Les victimes, toutes élèves à l’école élémentaire sont actuellement sous soins à l’hôpital préfectoral de Tougué.

L’auteur de cet acte odieux reproche, apprend-on à sa progéniture d’avoir consommé un pain et une boîte de sardines qu’il leur demandé de transmettre à leur grand mère. Le sous-préfet de Koïn, Mamadou Aliou Diallo joint par notre correspondant dans la région, revient sur ce qui semble être la cause de cet acte cruel. Récit.

« Il avait acheté deux pains et deux boîtes de sardines qu’il a remis à ses deux enfants pour les porter à sa mère dans le district de Koïn 1. En cours de route, les deux enfants, sans doute affamés, ont mangé un pain et les sardines d’une des boites, puis, ont acheminé le reste. Informé par sa mère que les enfants ne lui ont transmis qu’un pain et une boîte de sardines, il a qualifié l’acte des enfants de vol. C’est ainsi qu’il les a appréhendés, attaché leurs mains avant de mettre, hélas, du feu dessus !! », a expliqué le sous-préfet outré.

Les deux petits garçons ont été admis d’urgence au centre de santé de Koïn pour les premiers soins. Boubacar Barry le chef du centre explique les circonstances dans lesquelles il les a reçus : « Quand j’ai reçu les enfants, ils portaient des brûlures graves, les doigts étaient tordus sous l’effet des flammes. Les plaies commençaient à s’infecter suite aux traitements inappropriés qu’ils avaient tenté d’appliquer. Ils ont voulu que je gère ça ici, mais au regard de la gravité des brûlures, je les ai référés à l’hôpital préfectoral de Tougué. », a laissé précisé Dr Barry.

Au cours de l’entretien, le sous-préfet de Koïn, a soutenu qu’il veillera à ce que l’auteur de ce traitement inhumain, subisse la rigueur de la loi, à la hauteur de sa forfaiture pour servir d’exemple.

Malgré toutes les conventions ratifiées par la Guinée en matière de respect des droits des enfants, leur maltraitance persiste encore dans le pays.

BALDE Ibrahima Fodoué pour JMI

Correspondant permanent de JMI en Moyenne Guinée