Rien que dix jours nous séparent du début de la conférence internationale des Parties sur le climat, dont la présidence est assurée cette année par les Iles Fidji, et organisée par l’Allemagne, sous le label des Nations unies.

Cette conférence qui s’articule autour de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), sera abritée par la ville de Bonn en Allemagne, qui s’apprête à accueillir du 6 au 17 novembre 2017 la biennale mondiale du climat.

Comme à Marrakech (COP22), il y a un an, l’enjeu du rendez-vous de Bonn se résume à la concrétisation des engagements pris en 2015 à Paris. La ville fédérale de Bonn, située au bord du Rhin dans le sud du Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, à 25 km au sud de Cologne et 54 km au nord de Coblence et qui abrite le deuxième siège du gouvernement fédéral allemand, va vibrer au rythme de l’arrivée de 25.000 à 30.000 participants, et pas moins de 2000 journalistes à la COP23, dont le budget organisationnel a coûté au gouvernement fédéral la bagatelle d’environ 170 millions d’euros.

Selon Frank Bainimarama, Premier ministre des îles Fidji et président de la COP de Bonn, la COP23 a pour but d’établir des ponts entre les avancées réalisées à Marrakech, lors de la COP22, et la prochaine étape d’implémentation de l’accord de Paris, au cours de la COP24, en 2018 en Pologne, l’adoption des mesures d’application de l’accord de Paris, et l’évaluation des actions de chaque pays dans la réalisation des engagements, étant prévus pour 2018, pendant  la COP24, qui se tiendra dans la ville de Katowice (en Pologne).

Selon les organisateurs, la particularité de la COP23 réside dans le fait qu’elle sera moins politique que les COP précédentes, car, selon eux, presque aucun chef d’État ou de gouvernement n’assistera aux négociations techniques. Cela dit, le président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel seront présents, mais la fenêtre politique sera bien plus petite que lors des COP précédentes, prévient Lucile Dufour, responsable des négociations internationales et du développement pour le Réseau Action Climat (RAC).

Malgré le retrait des États-Unis, les pays signataires de l’accord de Paris n’entendent pas reculer face à l’ami américain, l’Europe en premier. Tous sont unanimes que les engagements de la COP21, doivent être mis en œuvre pour espérer maintenir le réchauffement de la planète en-dessous de 2°C.

La Guinée s’apprête à participer en tant que partie prenante et signataire de l’accord de Paris, à la conférence de Bonn, avec comme enjeux, la présentation de plusieurs projets innovants et durables dans l’espoir d’attirer des bailleurs de fonds pour l’assister dans la réalisation de son INDC (engagements au nombre de huit) contractés à Paris.

Mamadou Aliou DIALLO pour JMI

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