Plus de quatre mois après le violent soulèvement des jeunes de la région de Boké, zone minière par excellence, et les promesses des autorités qui ont permis de désamorcer la crise, la tension est remontée d’un cran dans la nuit de ce lundi 11 au mardi 12 septembre 2017.

Suite à l’arrêt prolongé de la desserte en électricité de la ville, les jeunes de la commune urbaine sont encore descendus dans les rues pour barricader les routes, empêchant toute circulation de véhicules dans la ville.

La situation dans la ville ce mardi matin demeure très tendue et fragile, car si les jeunes ne s’en sont pas pris aux édifices publics pour l’heure, comme lors du soulèvement d’avril dernier, ils ne sont pas disposés à quitter la rue et à enlever les barricades jusqu’au rétablissement du courant dans la ville.

Les magasins et boutiques du marché central de Boké sont restés fermés. Selon les autorités locales et les responsables d’EDG (électricité de Guinée), qui appellent au calme et à la retenue, les techniciens sont à pied d’œuvre pour ramener le courant.

La psychose est perceptible au sein des populations de Boké qui gardent encore en souvenir, les violences d’avril dernier qui avaient été d’une ampleur inédite.  Malgré toutes les promesses des autorités et l’implication de pratiquement tous les sages des coordinations régionales et responsables du pouvoir au plus haut niveau, pour ramener le calme lors des derniers évènements, les jeunes de Boké disent se sentir floués par les autorités qui n’ont pas respecté les clauses de l’accord de sortie de crise qui a été signé.

 

Momo SOUMAH pour JMI

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