La Banque mondiale (BM) octroie de nouveau une aide budgétaire de l’ordre de 503 millions de dollars à la Guinée pour les trois prochaines années, a annoncé mardi à la télévision d’Etat, le vice-président de la BM pour l’Afrique, Makhtar Diop, à sa sortie d’audience avec le président guinéen Alpha Condé.

Cette aide financière bénéficiera à une douzaine de projets de développement en matière de l’énergie, des mines, de l’agriculture et des infrastructures, dans le but de créer de l’emploi et des ressources pour des familles pauvres. Avec sa délégation, le vice-président de la Banque mondiale était venu en Guinée pour évaluer l’ensemble des projets financés par son institution dans les secteurs stratégiques du développement socio-économique du pays.

Selon M. Diop, au-delà des ressources apportées par la BM, la Guinée va bénéficier de l’apport du secteur privé de la banque pour soutenir certaines initiatives privées allant dans le sens de la lutte contre la pauvreté dans les zones où les efforts de développement sont précaires. « Nous avons fait une revenue des portefeuilles avec un accent particulier sur le secteur de l’énergie », a dit M. Diop, avant de rappeler que la Guinée a fait des avancées très significatives dans le domaine de la production d’énergie hydro-électrique, avec la construction des barrages de Kaléta (240 mégawatts), de Souapiti (500 mégawatts) et d’autres micros-barrages en projets.

Pour lui, la Banque mondiale apporte son appui à la Guinée pour la performance dans le transport et la distribution de l’énergie aux populations et aux industries de petite transformation en place. Ce qui permettra à « la Guinée de passer du niveau d’accès à l’énergie des populations de 18% à un niveau beaucoup plus élevé », avec la définition des objectifs quantitatifs très précis, a souligné le vice-président de la Banque mondiale. Par ailleurs, l’accompagnement de la BM auprès du gouvernement guinéen vise à éviter que la croissance économique ne soit enregistrée que dans les secteurs à haute intensité capitalistique tels que les mines.

Et c’est pourquoi a affirmé M. Diop, qu’il faut une économie diversifiée et la création de l’emploi à tous les niveaux pour un développement équilibré. L’autre volet de discussion entre M. Diop et le gouvernement guinéen portait sur l’organisation très prochaine à Washington d’une réunion technique afin de mobiliser les partenaires au développement du pays, suivant le plan national de développement économique et social (PNDES) 2016 – 2020, récemment adopté par le parlement guinéen.

Source: Xinhua