La Radio Télévision Guinéenne Boulbinet (RTG Boulbinet), première chaine de Radio et de Télévision en République de Guinée, a célébré dimanche, 14 mai 2017, à Conakry, un double anniversaire, les 40 ans de la Télévision, créée en 1977, et les 49 ans de la Radio autre fois appelée la Voix de la Révolution, créée en 1968.

Au quartier Boulbinet dans la commune de Kaloum, où les autorités du Ministère de la Communication et le gouvernement se sont portés absents, la fête s’est déroulée dans la tristesse et le souvenir. La tristesse, vu l’état piteux de ce sanctuaire de Radio et de télévision guinéennes, où tout est en ruine même abandonné. Souvenir, il faut être dans à la RTG Boulbinet pour connaitre ce qu’était la radio ou la télé en 1966 jusqu’en 1990. C’est presque un musée avec des équipements et matériels qui datent des années 60.

Des caméras, consoles, projecteurs, décrets, synthétiseurs, téléphones, écrans noir-blancs, des premières émissions et journaux d’information qui constituent un musée pour cette maison, ont été exposés.Résultat de recherche d'images pour "logo rtg boulbinet"

Dans son discours très émouvant, le directeur général de la RTG Boulbinet, Ben Daouda Sylla a retracé l’histoire et les différentes transformations qu’a connu cette maison, de la Radio Banane à la Radiodiffusion Télévision Guinéenne en passant par la Voix de la Révolution et l’Office de la Radio Télévision Guinéenne (ORTG) en 1998, jusqu’en 2000.

Le directeur général, malgré l’absence des autorités du Ministère de la Communication (département de tutelle) et du gouvernement à cette fête, leur a rendu hommage, surtout au chef de l’Etat qui s’est engagé en début d’année à reconstruire cette mire, souveraineté nationale. Ben Daouda Sylla a exhorté les travailleurs à continuer le travail avec cœur dans la persévérance.

Aminata Touré, fille ainée de feu président Ahmed Sékou Touré (AST), marraine de la cérémonie, qui coïncide avec le 70ème anniversaire de la création du PDG-RDA, a martelé, qu’il n’y a pas d’avenir sans histoire.

«J’ai invité nous les guinéens et autorités, à capitaliser le passé, mais malheureusement en Guinée on ne se focalise que sur le défaut, le passé sombre du pays ou des hommes», a regretté la marraine la cérémonie.

Pour elle, «la presse a été l’arme forte de la première République dirigée par son feu père, AST».

AGP