La FIDH, l’OGDH, MDT et AVIPA se félicitent de l’inculpation, le 14 mars 2017, d’Aboubacar Sidiki Diakité, dit « ​Toumba ​», deux jours après son extradition en Guinée. Cet acte d’inculpation, qui sera suivi d’un interrogatoire sur le fond, devrait contribuer à la manifestation de la vérité et à l’établissement des responsabilités des personnes impliquées dans ce dossier.

Après l’interrogatoire sur le fond de « ​Toumba ​», l’instruction judiciaire sera en situation d’être clôturée. Nos organisations appellent la justice guinéenne à poursuivre ses efforts pour mener la procédure à son terme afin qu’un procès transparent, crédible et dans lequel participeront toutes les personnes impliquées dans le massacre du 28 septembre 2009 puisse se tenir sans délai.

Le gouvernement doit, dès maintenant, prendre toutes les dispositions nécessaires pour permettre l’organisation et l’ouverture du procès en 2017 et s’assurer que toutes les personnes inculpées, dont Moussa Dadis Camara, puissent y participer dans les meilleures conditions de sécurité.

Contexte

Les violences et crimes commis au stade de Conakry le 28 septembre 2009 puis au cours des jours qui ont suivi, notamment dans les principaux camps militaires de Conakry (Alpha Yaya et Koundara), ont causé plus de 157 morts. Plus d’une centaine de femmes ont été violées. D’innombrables personnes ont été violentées, torturées ou ont disparu. Quatorze individus sont aujourd’hui inculpés pour ces faits, parmi lesquels les plus hauts responsables de la junte du CNDD. A ce jour, cinq ont été placés en détention provisoire.